C'est quoi le handicap ?
Q : « Alors c’est quoi un handicap ? »
Tout le monde est plutôt d’accord pour dire qu’être handicapé c’est être dans l’incapacité d’interagir pleinement avec son environnement à cause d’une déficience, c’est-à-dire d’une altération importante et durable d’une fonction physique ou intellectuelle. Etre handicapé, c’est parfois perdre une partie de son autonomie.
C’est ce que dit la loi de février 2005 sur « l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » : Un handicap limite la participation à la vie en société.
L’Organisation Mondiale de la Santé (l’OMS) ne dit pas le contraire quand elle définit comme handicapée « toute personne dont l’intégrité physique ou mentale est diminuée »
Q : « Mais alors, c’est facile de savoir si une personne est handicapée ou pas ? »
« Non, ce n’est pas simple car le handicap n’est ni figé ni toujours visible.
Le handicap c’est une question de moment, d’environnement et de personne.
On peut être handicapé lourdement, parfois de façon permanente.
A l’inverse, on peut avoir une maladie grave et ne pas être handicapé dans sa vie de tous les jours.
Le handicap, c’est une notion plus sociale que médicale.
Ce qui est handicapant ce n’est pas tant d’avoir une déficience, c’est que cette dernière ne soit pas prise en compte par la société, ne soit pas compensée et nous empêche de nous intégrer pleinement à la vie sociale !
Q : « Finalement, quelles sont les personnes concernées par le handicap ? »
Il est difficile de répondre rapidement à cette question.
En France on considère qu’environ 6 millions de personnes sont touchées par un handicap mais toutes ne vivent pas les mêmes problématiques.
C’est d’ailleurs pour ça qu’il est complexe de parler du handicap tant les handicaps recouvrent des réalités bien différentes !
Pour simplifier les choses, on classe généralement les handicaps dans 5 grandes catégories :
- le handicap moteur comme les personnes en fauteuil roulant ou qui on subit une amputation ;
- le handicap sensoriel, c’est-à-dire les troubles visuels ou auditifs ;
- le handicap psychique qui regroupe les personnes atteintes de pathologies qui perturbent leur santé mentale;
- le handicap mental, c’est-à-dire les déficiences intellectuelles comme la trisomie 21 ;
- et les maladies chroniques invalidantes qui représentent une grande partie des handicaps avec des maladies comme la sclérose en plaques, le cancer ou le diabète.
Gardez en tête que 80% des handicaps ne sont pas visibles. Si vous identifiez facilement certains handicaps, sachez que vous ignorez sûrement la grande majorité des personnes handicapées qui vous entourent. »
Q : « Et que faut-il dire quand on parle de personnes avec un handicap? »
« On parle de personnes handicapées ou de personnes en situation de handicap. Il n’y a pas de mot miracle pour parler de handicap, le plus simple est de toujours préférer les termes avec lesquels la personne à qui l’on s’adresse est le plus à l’aise.
Pour certains se dire handicapé n’est pas un souci. Pour d’autres, quelle que soit la formule, elle sera perçu comme une violence ou une stigmatisation.
Pour parler de handicap, le mieux c’est d’être bienveillant et de faire attention à l’autre pour percevoir ses forces et ses fragilités, et prendre en compte sa singularité. »