Le Pôle de coordination et de suivi des patients cérébro-lésés sévères, une réponse adaptée lors de la sortie d’hôpital
Un nombre important de personnes atteintes d’une lésion cérébrale acquise sévère sont exclues du système de santé à la sortie de l’hôpital, que ce soit lors des passages en services de soins de suite et réadaptation ou lors du retour au domicile. Afin de combler cette carence, le Centre Ressources Francilien du Traumatisme Crânien (CRFTC) expérimente depuis novembre 2016 un dispositif : le Pôle de coordination et de suivi des patients cérébro-lésés sévères en région Ile de France.
Ce dispositif a pour ambition d’identifier les personnes adultes concernées par la cérébro-lésion dès leur séjour en services de réanimation et de neurochirurgie, services qui assurent l’accueil des urgences neurochirurgicales et neuroradiologiques interventionnelles en Ile-de-France. Deuxième objectif du dispositif, faciliter l’orientation de ces personnes en fonction de leurs besoins, dès leur sortie des services de soins aigus. Certaines d’entre elles sont ainsi dirigées vers un service de soins de suite et de réadaptation adapté, en insistant sur les patients les plus lourds et difficiles à orienter, ainsi que les plus légers qui ne seraient pas orientés vers des structures spécialisées. D’autres patients sont dirigés vers des soins ambulatoires avec organisation du suivi en consultation en médecine physique et de réadaptation. Le pôle de coordination permet également de tenir un registre des personnes victimes de traumatisme crânien en Ile-de-France.
L’objectif global du Pôle de coordination est d’améliorer l’articulation entre les services hospitaliers et les services de soins de suite et de réadaptation, puis avec les autres acteurs autour du patient (secteur médico-social, équipes mobiles, ergothérapeutes…). Il s’agit de favoriser la continuité de la prise en charge sanitaire et médico-sociale des personnes cérébro-lésées sévères lors de leur sortie des services de réanimation. Cela permettra d’éviter des situations à risques lors du retour au domicile. Car nombre de ces personnes se retrouvent souvent, après l’accident, exclues socialement, professionnellement ou encore voient leurs liens familiaux éclater. Soutenue par l’ARS Ile-de-France, l’expérimentation durera jusque fin 2019.